Valerian vs. Rogue One

Luc Besson, 2017 | Gareth Edwards, 2016

Europa Corp et Disney partagent le même amour de l’affiche grand public, normal pour des films ayant comme budget le PIB du Burundi. Sauf que chez Valerian et Rogue One le graphiste nous a collé un fond blanc et un effet double exposition sympathique mais un poil paresseux quand même !

Le point « V »

Le pitch Quelque part entre la Revanche des Sith et Un nouvel espoir, mais avant La guerre des étoiles (vous suivez ?), le sexy duo d’agents spatio-temporels Valérian-Laureline créés par Pierre Christin et Jean-Claude Mézières au début des années 70 pour le magazine Pilote, est mandaté pour rétablir l’ordre dans la Cité des mille planètes. BD cultissime au style nerveux et coloré, saga fleuve et novatrice, Luc (le français) et George (l’américain) ont avoué depuis longtemps que sans elle, leur carrière n’aurait pas été la même. Déclaration d’amour à la plus belle bande dessinée de science-fiction française, Besson adapte en réalité l’album L’Empire des mille planètes paru en 1971 chez Dargaud, l’occasion de faire le point sur deux affiches en forme de « V ».

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La belle technique

On travaille le célèbre effet de la double exposition, ou « layer mask » en anglais mais encore « écrêtage » chez certains (relire dossier spécial ici). Donc vous partez d’un fond blanc, héhé facile ! Ensuite, collez votre symbole « V », puis détourez délicatement vos acteurs. Pour plus de naturel, floutez leurs contours à la goutte d’eau, utilisez les couches alpha pour les zones sensibles comme les cheveux mais surtout, respectez les proportions entre chaque protagoniste ! Attention, la star c’est Dane DeHaan, pas Rihanna hein ! Après, défoulez-vous avec les filtres imposés par les dermatologues du showbiz : flou de surface, fluidité, réduction de bruit, saturation, balance des couleurs, pour obtenir un résultat lisse et crémeux comme le St Môret. Touche finale : les halo en incruste ! Sur un calque à part rempli de noir, collez le filtre halo et passez votre calque en lumière tamisée, réduisez l’opacité au besoin. Plus simple encore, sur un nouveau calque peignez au pinceau des formes de couleur et passez le calque en lumière tamisée ou incrustation, au choix.

La belle touche artistique

Le « V » n’est pas seulement la forme de la part de pizza qu’on se tape devant un bon film. C’est aussi le symbole de victoire mais aussi le « V » de Valérian ou la forme du X-Wing Starfighter. Pas besoin d’être ingénieur à la NASA pour savoir ça. En théorie ça passe bien, mais sur nos affiches on reste un peu sur notre faim, fond blanc et double exposition avec casting incrusté dans une forme géométrique. Mais ne crachons pas dans le yaourt, la France reste définitivement le pays du genre !

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