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Le roi Arthur vs. Premonitions vs. The Social Network

Guy Ritchie, 2017 | Afonso Poyart, 2015 | David Fincher, 2010
Le roi Arthur vs. Premonitions vs. The Social Network
Jeux d'écritures

Le pitch Guy le british veut raconter SA version du roi Arhtur mais comme d'habitude après une soirée au pub, il s'égare dans les brumes londoniennes et on se retrouve tout aussi paumés que lui : Le Seigneur des Anneaux ? Robin des bois ? Fast & Furious ? Snatch ? Sherlock Holmes ?... c'est rigolo mais au final on ne sait pas ce qu'on a vu. Même chose pour ses affiches préventives qui pompent sans ménagement sur celles du Prémonitions d'Afonso Poyart et la célèbrissime de Neil Kellerhouse conçue pour Fincher et son Social Network en 2010. Le mieux quand on est perdu sans inspiration, c'est encore d'appeler son pote qui a un GPS. La belle technique Comme on utilise le très gros plan "vedette", obligation absolue d'appliquer les filtres préférés des agents de com': flou de surface pour lisser la peau, saturation/désaturation pour la touche artistique, passe-haut pour renforcer les détails et gros travail de calque en incrustation pour faire ressortir les yeux et les couleurs. L'astuce c'est bien sûr de laisser visible votre acteur derrière le slogan, sinon il porte plainte et ses agents déchirent le contrat. Pour éviter un scandale diplomatique, espacez bien votre texte avec l'interlignage, réduisez éventuellement l'opacité et changez le mode de fusion. La belle touche artistique Lorsque Neil réalise l'affiche du Réseau Social de David, il veut créer plusieurs niveaux de lecture et de la profondeur. C'est sa marque de fabrique. Du coup le spectateur "lit" réellement l'image. Ensuite il peut admirer le graphisme, puis revenir à la lecture et ainsi de suite... Du coup le Cercle Noir en profite et fait de même cinq ans plus tard pour le "Solace" du chilien Afonso Poyart, plutôt malin comme mise en abîme.