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Nick's Puppets

Le pitch

Au volant de sa voiture, un père seul commence à discuter avec les marionnettes de son fils. Plus le film avance et plus on se prend au jeu parce que c'est simple, beau et universel. Entièrement porté par l'interprétation des marionnettes et Peter Lamarque, on suit tendrement cette histoire de disparition. Ce qui aurait pu virer au "Muppet Show" glisse doucement vers le drame familial mais poétique, mélancolique mais drôle. L'auteur a eu l'intelligence d'éviter les clichés du fait divers et son écriture raffinée nous prend par la main. Malheureusement tout a une fin, alors on accompagne cette paire d'adorables peluches vers la sortie en espérant les revoir très vite.

Le réalisateur

Avec des clips réalisés pour La Fouine, Youssoupha et Soprano accumulant plusieurs millions de vues, Benjamin Rancoule s'exprime différemment dans son court-métrage. Avec un univers gris-sombre comme le ciel de Paris dont il est issu, le réalisateur aime les plans fixes, la narration fluide et les histoires qui dérangent. Derrière les gentilles marionnettes de son film se cache une tendre et bouleversante histoire de disparition. Comme quoi, avec peu on peut faire beaucoup.

Benjamin Rancoule

Salut Benjamin, comme beaucoup d'autres réalisateurs de courts-métrages français, tu as tourné en anglais. Pourquoi ? En fait l'acteur Peter Lamarque est franco-américain, il amène cette touche internationale avec ses dialogues. Et puis il y a le côté anglais des « muppets », je ne me sentais pas trop avec des dialogues en français, c'est pour ça que Peter a assuré les doublages aussi. Après ce n'est pas pour faire style « américain » mais avec la facilité qu'offre Internet dans la diffusion, beaucoup de réalisateurs préfèrent tourner en « VO ». Il y a aussi des festivals qui préfèrent les films en « natif ». En tous cas je fais de l'anglais avec les anglais et du français avec les français !(rires) C'est pour ça aussi que j'ai travaillé avec des acteurs français ayant doublé des stars américaines pour retrouver ce côté international. D'ailleurs tous mes autres films seront en français à l'avenir. A titre d'info, mon film « Victoire » sur le cancer, je l'ai tourné en français et ça ne l'a pas empêché d'être selectionnés seize fois puis récompensés trois fois, dont un prix à Monaco. Raconte-nous un peu la genèse de Nick's Puppets. Je voulais évoquer la mort sans la montrer, filmer quelque chose de « soft », de poétique pour amener un côté atemporel. Il n'y a rien de personnel dedans, mais comme je réalise quatre à cinq courts-métrages par an, j'ai dû avoir l'idée sous la douche (rires) ! Comment es-tu parvenu à rendre ces marionnettes si expressives ? Depuis tout petit j'aime beaucoup Noël chez les Muppets (Brian Henson, 1992) avec Kermit et Peggy ! Je me suis rendu compte qu'avec juste un mouvement de tête et un bon dialogue on pouvait faire beaucoup de choses. On a plus travaillé la « non-expression » finalement. Avec l'acteur on les a animés chacun notre tour, très légèrement pour éviter l'effet « Bébête Show » avec tous ses effets inutiles. Un mot sur l'acteur justement ? Je l'ai connu sur les tournages. J'ai fait deux courts avec lui et il participe à beaucoup de casting. Il est même parvenu à décrocher un petit rôle dans le prochain Besson : Valérian. Comme Peter parle anglais c'est avantage pour lui ! Merci Benjamin. Merci.