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Love & Mercy

Bill Pohlad, 2014

Affiche Love & Mercy © ARP Sélection
Amour et merci

Le pitch Le génie créatif coûte cher et fait souvent mal à la tête. Mise à part les doses d'efferalgan dépassant la normale, Brian Wilson a surtout subi un père tyrannique, un psy sans scrupule et le soleil californien qui tape décidément trop fort en été, ce qui aboutit logiquement à une vie de couple chaotique d'où dépression chronique, prise de médicaments douteux, alcool, prise de poids et talent précoce disparu trop tôt. Le film en lui-même subi la comparaison avec I'm Not There de Todd Haynes (2007), autre très bon biopic sur la carrière de Bob Dylan. Les deux films réjouiront les fans et passionneront les autres car on n'est pas obligé d'aimer le surf pour écouter les Beach Boys, tout comme on n'est pas obligé de porter des Ray-Ban pour écouter Dylan. Jongler avec les deux meilleurs logiciels du monde que sont Photoshop et Illustrator requiert un certain savoir faire mais les possibilités sont énormes et les touches « vintage » ici présentes démarquent réellement l'affiche des productions habituelles. La belle technique Le mieux est de dessiner au crayon si vous avez une tablette ou point par point à la plume dans le cas inverse. Vous pouvez glisser sur un calque votre vrai profil de Brian Wilson et peindre par dessus en opacité réduite pour mieux voir. Commencez par définir un beau fond bleu californien en dégradé puis révélez votre profil en dessinant les ombres du visage dans une teinte plus foncée. Ensuite dessinez trois cercles avec des couleurs qui tranchent, puis deux formes aux coins arrondis pour « cadrer » votre composition. Glissez le tout en arrière-plan. Utilisez les pathfinder pour créer des reflets ou ombres supplémentaires dans le visage ou les cheveux. Les coins arrondis rappellent les affiches d'antan, celles des westerns spaghettis ou de la Blaxploitation. Ensuite tapez vos textes avec des belles polices rondes et sexy comme les années 60, type Futura, Ballpark ou Milk. Pour finir, sélectionnez l'intégralité de vos calques et copiez votre composition. Ouvrez Photoshop, faites fichier-nouveau-OK et collez directement votre image (Ctrl+V). Choisissez mode « pixel » lorsque le panneau s'ouvre. Voilà, vous avez récupéré votre création. Maintenant, choisissez une belle photo de vague à faire fantasmer tous les planchistes de Hawaii. Ecrêtage -) comme dans notre dernière étude ici. ctrl+alt+G et gommez les parties indésirables. Touche finale : la subtile trame de demi-teinte bien rétro. Rendez-vous dans Filtre-Pixellisation-Demi-teintes couleur et paramétrez correctement, quitte à vous planter et recommencer. La belle touche artistique Brian Wilson c'est l'âme des Beach Boys comme Syd Barrett celle des Pink Floyd. Sans lui pas de garçons à la plage ni de Surfin' USA. On a l'impression en voyant le film que même les années 60 sont parties trop tôt et que les décennies suivantes n'existent que pour ruiner les artistes. Heureusement la très belle affiche du film ressuscite le génie de Brian sur un creux de la vague. 4 couleurs basiques : bleu, jaune, vert et rouge. Juste une pincée de blanc pour rehausser le ton. On surfe la vague avec plaisir mais en éprouvant une grande compassion pour Brian, victime du temps qui passe et des excès en tous genres. Normal donc que les tons pastels fassent nostalgiques mais nous rappellent quand même que sur la West Coast on se la coule douce entre deux glisses et rhum-coco. Et puis ça se voit de loin comme ça.