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Eli Roth finit ses restes


La déforestation menace les tribus indiennes qui luttent pour leur survie. Pas étonnant qu'elles aient la dalle. Tout comme les zombies de la saga espagnole Rec qui se réveillent très en colère et affamés. Remake plus ou moins assumé du Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato (1980), l'affiche d'Eli Roth aime les très gros plans dramatiques, les filles aux dents blanches qui hurlent à mort et les jeux de mains. Tout comme celle de Rec 4 qui comporte un détail important : son superbe visuel est signé par l'agence française RYSK (relire interview) ce qui prouve encore une fois qu'une belle affiche ne cache pas forcément un bon film.


Green Inferno et Rec4 © agence RYSK pour Le Pacte
Technique

Pour changer les couleurs les deux meilleurs outils sont les calques de réglages et la teinte/saturation. On creuse aussi les contrastes avec des ombres portées terribles, du flou, du bruit, de la poussière et encore du flou. On peut augmenter la netteté d'un élément central pour mieux percuter le regard grâce au passe-haut en mode incrustation. Ne surtout pas oublier de flouter les bords de l'image pour créer la profondeur. Pour amener la quantité de mains nécessaires, vous pouvez détourer élément par élément grossièrement au lasso, puis jouer avec le flou gaussien et le bruit pour atténuer l'effet collage sans oublier de gommer les parties indésirables. A moins de placer la tête de l'héroïne sur un tas de bras déjà existant et gommer/flouter les contours. C'est votre cuisine donc à vous de voir, mais heureusement le cannibale n'est pas difficile à nourrir. Artistique Bon ben ça claque et ça gueule comme une soirée du nouvel an avec des légionnaires en Guyanne. La différence entre nos deux maquettes c'est la gestion des couleurs. Teinte rouge infernale à gauche mais crépusculaire à droite. Grosse gestion du flou dynamique pour créer la profondeur, mais aussi filtre passe-haut pour la netteté. Les ombres portées sont rajoutées au pinceau sur des calques à part.


La « vieja » Vs. Max Cavalera Green Inferno et Sepultura

Le cinéma et la musique sont éternellement liés. Parfois à leur insu. La vieille chaman d'Eli Roth pourrait être la maman de l'indien de Sepultura. Magnifique album aux accents très « Roots Bloody Roots », le titre convient parfaitement au film. Sorti en 1996, le disque des frères Cavalera survit au temps qui passe pour offrir à Green Inferno un test de paternité indiscutable. Green Inferno vs. Society Green Inferno et Society Dans la famille jeux de mains, jeux de vilains je voudrais Society. Film acceptable du délicieux Brian Yuzna notamment grâce à sa scène finale digne d'une orgie romaine à base de "slime". La chair humaine est réduite dans nos deux films à un steak saignant pour un régiment d'hystériques. Et en plus ça colle. Mange, t'es mort ! Green Inferno et des séries Z Abominables séries de jaquettes DVD qui ont tout de même le mérite d'être réalisées pour la plupart à la main avec plein d'acryliques et de photogravures. Elles sentent bon le renfermé du bouquiniste du coin et servent de planque aux araignées. Pourtant une perle se cache au milieu : We're going to eat you (1980, décidément une année en or pour les cannibales du monde entier) du génial Tsui Hark, ou "Histoire de Cannibales" chez nous, ou encore Di yu wu men en chinois. Contrairement à ses potes un peu relous, Tsui nous raconte une vraie histoire bien réalisée avec son détective perdu sur une île déserte infestée de cannibales, ses prises de kung-fu et ce style de montage absolument unique.