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Demolition

Jean-Marc Vallée, 2015
Affiche Demolition © 20th Century Fox
Mauvaise peinture

Le pitch Scénario totalement improbable mais qui prouve le dynamisme du cinéma canadien actuel. Le collectif québecois Roadkill Superstar (voir dossier spécial année 80), Denis Villeneuve ou l'équipe de Ghostpuncher (lire dossier) ont récemment tapé dans l'oeil de notre caméra. Dans le dernier trip de Jean-Marc Vallée, Jake Gyllenhaal incarne un banquier d'investissement ayant perdu sa femme dans un accident de voiture. Casting au top pour une histoire de reconstruction personnelle aux connections innatendues. Tout comme son acteur principal le film s'annonce décalé, inventif, improbable, drôle, bref une perle à enfiler d'urgence. Un décryptage de sa sublime affiche s'impose immédiatement. La belle technique On remarque immédiatement la peinture craquelée et le grain photo. Plusieurs outils peuvent vous aider à obtenir cet effet. La première astuce consiste à placer votre texture par-dessus le calque contenant l'acteur puis de la passer en lumière tamisée. Gommez éventuellement les parties qui dépassent. Deuxième astuce: utilisez une palette graphique! Dessinez soigneusement des craquelures supplémentaires sur certaines parties du visage mais sans le dénaturer. Vous pouvez accentuer les ombres portées de votre peinture en train de se décoller avec l'outil densité +/-. Utilisez le même outil pour creuser les reliefs de vos craquelures. Pour les finitions vous pouvez unifier votre travail avec les calques de réglages comme la balance des couleurs ou le noir et blanc. Enfin pour rajouter ce grain si particulier, rajoutez un calque, remplissez-le de noir, ajoutez un bruit uniforme, une pincée de flou gaussien par-dessus et passez le calque en lumière tamisée, réduisez l'opacité si besoin. La belle touche artistique On plonge dans un esprit perturbé tendance schizophrénique. Les craquements omniprésents, les yeux dans le vide, tout ça sent bon la confusion et le doute. La peinture qui s'effrite c'est comme le vernis qu'on gratte: derrière la belle apparence on trouve toujours des drames terribles. Pour mettre en image la détresse psychologique du personnage rien ne vaut une texture grunge, du contraste, des coups de ciseaux et une grosse typon bâton. Du coup le spectateur s'interroge: comédie ? Drame ? Vu le CV du réalisateur on penche pour un bon mélange des deux.