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Alien Covenant

"Tonton" Ridley Scott, 2014

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Affiche Alien Covenant © 20th Century Fox
Androgyne et acide

Le pitch Le vaisseau "Covenant" dérive tranquillement dans l'espace quant il reçoit un message d'alerte provenant d'une étrange planète recouverte de forêts et de pluie. Ce concept avait été abordé par Vincent Ward pour Alien3 avant d'être écarté. Mais rien ne fait peur à ce vieil oncle Ridley qui enchaîne sur le sixième volet de la saga inspirée par l'oeuvre de l'artiste suisse Hans Ruedi Giger (1940-2014). On va le voir, l'originalité des affiches tient dans leur sobriété et leur aspect ténébreux proche de l'enfer de Dante avec ses silhouettes torturées et ses phallus géants. La belle technique Pour la version "tableau" à gauche, le mieux est de travailler comme un illustrateur: base croquis, montez vos valeurs des plus claires aux plus foncées, posez vos ombres et terminez par les détails pour soigner la finition. L'aérographe offre des résultats spectaculaires, mais rien ne vous empêche d'utiliser Photoshop et de creuser les contrastes avec la densité +/-, les calques de réglages et la teinte/saturation. Pour le faisceau lumineux central, posez un gros coup de pinceau sur calque indépendant et passez le mode de fusion en lumière tamisée ou incrustation, au choix. Rajoutez du flou, réglez l'opacité et vous y êtes. Pour la version "grand public", la gueule de l'Alien parle à tout le monde, mais noyez-la dans l'obscurité pour plus de réalisme et de modernité. La belle touche artistique Quelque part entre Goya et Dante, le designer s'est fait plaisir et nous offre une composition digne des grands maîtres. Le symbole phallique si cher à Giger, les pénétrations, le gore, les difformités, le tout suggéré avec des teintes gris/noir comme la mort. Réflexologie Le film s'offre également un sympathique questionnement sexo-religieux avec un Michael Fassbender mi-droïde, mi-androgyne en perpétuel doute identitaire : "L'Homme m'a créé à son image - Oui, mais toi tu n'as pas créé", se répond-il à lui-même avant de se rouler une pelle. A ce jeu-là, même jouer de la flûte devient tendancieux. On attend Ridley sur le septième volet. Les siamoises Wachowski sont pressenti(e)s pour la réalisation.