Les meilleures adaptations ciné de Stephen King

On ne présente plus Stephen King. Actif depuis plus de quarante ans dans la littérature de genre, le cinéma et la musique, le grand Stephen a tout connu. Bercé par les lectures d’Edgar Poe, Ray Bradbury et Lovecraft, il utilise de nombreux thèmes dans ses oeuvres dont le principal est certainement la peur liée aux fantasmes de l’enfance. Tout comme ses mentors, il mélange mieux que personne le réel à l’irréel pour mieux caractériser ses personnages. La sortie du film « ça » adapté de son Best-Seller paru en 1986 est une excuse pour les belles affiches de dresser un bilan très subjectif des dix meilleures adaptations du géant du Maine. L’occasion aussi de prouver que la littérature et le cinéma font (parfois) très bon ménage.


affiche carrie
Affiche Carrie au bal du diable

Carrie

Réalisation : Brian de Palma – 1976

Pourquoi on aime ? 1974. Premier livre publié par King chez le New-Yorkais Doubleday. Après des années de frustration, l’auteur sort enfin du placard et voit son roman adapté deux ans plus tard en 1976. Entretemps il y a eu un deuxième roman : Salem, mais c’est vraiment le film de Brian qui révèle Stephen. On découvre des thèmes qui continuent de hanter l’écrivain aujourd’hui, comme l’adolescence brimée ou la pénible relation parents-enfants.

On plussoie : l’importance des rôles féminins chez King, un héritage de sa mère sans doute…

affiche shining
Affiche The Shining

The Shining

Réalisation : Stanley Kubrick – 1980

Pourquoi on aime ? La meilleure car la plus intelligente des adaptations de King par un génie immortel : Stanley Kubrick. Enfin pas pour tout le monde, Stephen se sent « trahi » par l’interprétation de Nicholson qu’il juge trop éloignée de celle du roman et la vision intransigeante de Kubrick. Ce dernier interdit même à l’auteur l’accès au tournage et traite certains passages du livre de « grotesques« . Qu’importe, encore aujourd’hui ce film vous fout les boules du début à la fin.

On plussoie : l’alcoolisme (habilement suggéré dans le film), la relation fracassée père-fils, la mère-victime et la délivrance dans l’horreur.

Affiche Dead Zone
Affiche Dead Zone

Dead Zone

Réalisation : David Cronenberg – 1983

Pourquoi on aime ? Glaciale et sublime adaptation par le médecin légiste Cronenberg dont l’affiche rappelle la préventive du Sicario de Villeneuve. Plus que jamais, le réel vient s’imbriquer dans le surnaturel avec un réalisme cru. Le médium marginal et abandonné par tous qui se sacrifie pour sauver une humanité de toute façon ingrate. Beau à pleurer. Le meilleur rôle de Christopher Walken.

On plussoie : chez King, les gens ordinaires ont des pouvoirs extraordinaires certes, mais le payent au prix fort.

Affiche Christine
Affiche Christine

Christine

Réalisation : John Carpenter – 1983

Pourquoi on aime ? Le premier rôle revient à une bagnole, bien avant le Night Fare de Julien Seri (voir dossier). Elle roule, elle râle, elle écrase, elle gémit, bref elle s’exprime comme une vraie personne grâce au talent de John Carpenter. On retrouve l’ado dont tout le monde se moque qui cherche vengeance et la trouve dans un bout de ferraille. Une amitié hors-norme pour un film inoubliable.

On plussoie : Stephen King attire les plus grands réalisateurs de genre, et c’est réciproque.

Affiche Stand by Me
Affiche Stand by Me

Stand by Me

Réalisation : Rob Reiner – 1986

Pourquoi on aime ? King délaisse le gore et le violence pour faire ce qu’il fait de mieux : raconter simplement une histoire d’adulte mais par des enfants. Du coup on s’attache très vite à ces gamins qui voient tout avec détachement et poésie. Linéaire et magnifique comme sa musique. Stand by Me raconte en fait nos plus belles années, celles où on s’imaginait que la maison de mamie était hantée par le grenier.

On plussoie : le plus beau casting des années 80.

Affiche Misery
Affiche Misery

Misery

Réalisation : Rob Reiner – 1990

Pourquoi on aime ? Deuxième adaptation par le rondouillard Rob Reiner. Le fan intrusif est la phobie de tous les auteurs. C’est après avoir vécu ce genre de situation que King s’isole au fin fond du Maine et accouche de « Misery », une héroïne de papier que son vrai-faux auteur (James Caan) fini par tuer dans son dernier ouvrage. Une réflexion sur la dangereuse relation public-auteur superbement mis en scène par un ami de King.

On plussoie : l’Oscar pour Katie Bates, la plus grande actrice des trente dernières années.

Affiche "Il" est revenu (It)
Affiche « Il » est revenu (It)

« Il » est revenu (It)

Réalisation : Tommy Lee Wallace – 1990

Pourquoi on aime ? Avant le reboot de l’argentin Andy Muschietti, il y a eu la mini-série de Tommy Lee Wallace, un proche collaborateur de Carpenter. La connivence entre les enfants et le naturel de leur jeu laissent perplexe quand on sait à quel point il est difficile de tourner avec eux. L’immense Tim Curry incarne la peur des gamins et même si les thèmes très sensibles du livre (la violence aux enfants, les connotations sexuelles…) sont quasi-absents, il reste l’essentiel : les enfants sont plus intelligents que les adultes.

On plussoie : C’est un téléfilm oui, mais on passe un super moment et la jaquette fout la pétoche.

Affiche Les évadés
Affiche Les évadés

The Shawshank Redemption (Les évadés)

Réalisation : Franck Darabont – 1994

Pourquoi on aime ? Darabont et King sont amis et même plus. C’est pour ça que Franck parvient mieux que personne à respecter l’esprit tourmenté de Stephen, en tous cas à l’écran. Une merveilleuse et sincère histoire d’amitié mais toujours avec cette violence cachée et prête à bondir. Pourtant ici, pas d’enfants torturés ou de meurtres barbares, juste la formidable interprétation du duo Tim Robbins-Morgan Freeman.

On plussoie : L’affiche de Drew Struzan, un autre ami et même plus (voir dossier).

Affiche Dolores Claiborne
Affiche Dolores Claiborne

Dolores Claiborne

Réalisation : Taylor Hackford – 1995

Pourquoi on aime ? Le roman est le monologue de son héroïne, une femme de ménage qui nous explique pourquoi la vie l’a blessée en 400 pages. On retrouve Katie Bates pour un duo sensationnel avec Jennifer Jason Leigh. Deux femmes tiennent les rôles principaux dans un psycho-drame de l’amérique profonde, un fait divers banal qui se transforme en analyse du noyau familial sous l’emprise de la misère et de l’alcool. Rassurez-vous, dans la vraie vie Stephen aime les barbecue, les chihuaha et les balades à pieds.

On plussoie : Les regards entre mère-fille-père dans une ville perdue de province.

Affiche The Mist
Affiche The Mist

The Mist

Réalisation : Franck Darabont – 2007

Pourquoi on aime ? Stephen a tellement d’influence qu’il impose Franck à la réalisation. L’acteur Thomas Jane incarne en fait Drew Struzan, un autre ami du couple, qui signe les affiches de films hollywoodiens. Grâce au brouillard, le père se rapproche de son fils mais dans les romans de King, tout est toujours plus compliqué qu’il n’y paraît. Rassurez-vous, Stephen aussi a eu des enfants et ils se portent très bien.

On plussoie : la dérive radicale de Marcia Gay Harden et la scène finale… chut !

Envoi
User Review
0 (0 votes)

LBAwebMaster

Un collectif passionné par les affiches de films

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.